Le cancer du col de l’utérus : c’est quoi ?
Le cancer du col de l’utérus est fréquent avec 2900 nouveaux cas détectés par an. Il est responsable d’environ 1 100 décès par an en France.
Le cancer du col de l’utérus est principalement dû à une infection persistante par des virus appelés papillomavirus humains (HPV) et transmise par voie sexuelle. Le papillomavirus peut également être responsable des cancers suivants : ORL (langue, gorge …) , anus, vulve, vagin et pénis. Environ 25% des cancers liés au HPV concernent les hommes. Entre la contamination par le HPV et l’apparition du cancer il s’écoule entre 15 et 20 ans.
L’infection par un virus HPV est très courante (80 % des adultes ont une infection à HPV au cours de leur vie) et guérit souvent spontanément. Mais dans 10 % des cas, le virus persiste au niveau de la muqueuse du col utérin (le plus souvent) et peut alors provoquer des lésions précancéreuses, susceptibles d’évoluer vers un cancer.
Pourtant il existe deux gestes simples pour se prémunir : le dépistage des lésions précancéreuses et la vaccination des adolescents.
Vacciner les jeunes permet de limiter l’impact des HPV à haut risque de cancer et ainsi de prévenir l’apparition de lésions précancéreuses. Accompagnons à la vaccination !
Dépister au plus tôt les lésions pré-cancéreuses, permet dans 90 % des cas d’éviter la survenue d’un cancer du col de l’utérus. Dépistons-nous !
Le dépistage : Les examens, les professionnels et les ressources du territoire.
Les examens selon votre âge :
• de 25 à 29 ans : réalisation de deux prélèvements à un an d’intervalle puis d’un nouveau dépistage 3 ans plus tard si le résultat des deux premiers est normal ;
• de 30 ans à 65 ans : réalisation d’un dépistage par test HPV-HR tous les 5 ans.
Dans les Bouches du Rhône, le taux de dépistage de 60,7 %. Il est légèrement supérieur à la moyenne nationale. Ce taux baisse avec l’âge.
C’est à partir de 50 ans que l’on effectue moins de dépistage alors que l’âge moyen de survenue du cancer du col de l’utérus est 53 ans.
Les étapes du dépistage :
1. Le dépistage nécessite d’être installée en position gynécologique (ou allongée sur le côté). Le professionnel va, avec votre accord, introduire un spéculum (instrument en plastique ou métal permettant une meilleure visibilité).
2. Le professionnel procède au prélèvement sur le col à l’aide d’une petite brosse. Cet examen est normalement indolore mais peut-être être désagréable. L’acte ne dure pas longtemps. Il peut provoquer de très légers saignements.
3. Le prélèvement est envoyé dans un laboratoire pour une analyse. Les résultats vous sont communiqués ainsi qu’au professionnel ayant pratiqué l’examen.
=> Si tout est normal, le dépistage suivant sera effectué 3 ou 5 ans après en fonction de votre âge.
=> Si l’analyse est anormale, le professionnel prend contact avec vous et vous indique les examens complémentaires à suivre.
Un prélèvement anormal ne signifie pas qu’il y a la présence d’un cancer, seulement qu’il y a un risque et que les examens doivent être plus poussés !
Les professionnels
Le dépistage peut être effectué par :
– Un.e médecin gynécologue,
– Un.e médecin généraliste
– Un.e sage-femme.
Les sages-femmes peuvent se charger du suivi gynécologique même hors grossesse et à tous les âges de la vie. Pour trouver un professionnel près de chez vous rendez-vous sur notre carte ou sur annuairesante.ameli.fr .
La vaccination :
Pour prévenir les cancers liés au papillomavirus, des vaccins sont disponibles. En France, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) recommande que toute nouvelle soit initiée avec le vaccin Gardasil® 9. Ce vaccin protège contre les infections dues à 9 types de HPV qui sont en cause dans 90 % des cancers du col de l’utérus, 80 % des cancers de l’anus et 90 % des verrues ano-génitales (condylomes). Le schéma vaccinal :
– Pour les filles et garçons âgés de 11 à 14 ans révolus, la vaccination se déroule en 2 injections espacées de 6 à 13 mois ;
– Pour les filles et garçons âgés de 15 à 19 ans révolus, 3 injections sont nécessaires. La 2e injection a lieu 2 mois après la 1re et la 3e est faite 6 mois après la 1re ;
– Pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes, jusqu’à 26 ans révolus : 3 doses sont administrées. La 2e dose a lieu 2 mois après la 1re et la 3e dose a lieu 6 mois après la 1re.
Il existe également le vaccin bivalent Cervarix® qui est à utiliser uniquement chez les filles si le schéma vaccinal a été initié avec ce vaccin.
Ils sont remboursés à 65% par la sécurité sociale sur prescription médicale. Les organismes complémentaires (mutuelles) remboursent, en général, le restant à charge. Les vaccins sont le plus souvent intégralement remboursés : 65% par la sécurité sociale, le reste par les organismes complémentaires (mutuelles). La vaccination peut être gratuite dans certains centres de vaccination.
La durée de protection bien qu’actuellement en étude est longue et aucune étude ne laisse prévoir la nécessité de rappels.
Les données épidémiologiques d’autres pays européens montrent une diminution significative de la survenu de cancers HPV dans la population depuis l’augmentation significative de la vaccination des adolescents. Ainsi en Grande-Bretagne, le programme de vaccination national a permis la quasi-disparition du cancer du col de l’utérus chez les femmes nées après le 1er septembre 1995.
Il est important de rappeler que le port du préservatif lors des rapports sexuels ne prévient pas du papillomavirus, la vaccination reste la seule protection contre ce risque.
Sources:
https://www.e-cancer.fr/
https://www.ameli.fr/bouches-du-rhone/assure/sante/themes/cancer-col-uterus/depistage-organise-cancer-col-uterus
https://depistage-cancers-sud.org/